ESPRITS SUR LE VIF
ESPRITS SUR LE VIF
Pour son second disque, la Nantaise Dajla a entrepris un périple en Afrique. Au rendez-vous : chamanisme, pygmées et coïncidences troublantes.
“Nous sommes en 2007. À Brest. Dajla et son fidèle producteur Benji reçoivent un appel du chorégraphe franco-gabonais, Herwann Asseh, qui souhaite voir les deux compères travailler sur l’une de ses créations. Le duo débarque quelques semaines plus tard à Libreville. Stupeur. En rentrant dans l’hôtel, Dajla et Benji réalisent que le nom du bâtiment, « Paquito », est le même qu’une des compositions enregistrées par leur soin en France. « C’était le premier truc mystique qui nous arrivait », explique Dajla. S’en suivent une série de rencontres avec des Pygmées: « Comme une cure pour trouver des réponses. Lors de cérémonies vaudou, « quand tu rentres dans la transe », Dajla reconnait des rythmiques techno et drum n’bass. La chanteuse, nord-africaine de par son père (mi-Kabyle mi-Tunisien), effectuera au total cinq voyages au Gabon. Après « Soul Poetry », album au profil minéral, Dajla dit vouloir créer son propre univers musical : « J’ai fait des études de piano-jazz. Je viens de Saint-Nazaire qui est une ville très punk, j’ai fréquenté les Fishbone… Bilan des courses? « Ce qu’on a produit n’était pas calculé. Ma voix est plus pause, le disque est plus mature, il respire plus que le précédent ». Un album brodé de sortilèges. D’ailleurs, sur la pochette du disque, plusieurs masques plantent leurs regards sur celui de l’auditeur….
